Une dimension de l’histoire de la photographie à laquelle il est donné de plus en plus d’importance concerne la capacité qu’aurait la photographie à voir l’invisible. Un épisode fondateur de cette hypothèse remonte à la fin du XIXe siècle, celui de la photographie spirite. Quelques artistes, dans les dernières années, sont revenus sur cette pratique comme pour réaffirmer des liens forts avec le monde spirituel et maintenir le fait que la photographie ne sert pas seulement à témoigner de la réalité matérielle, mais qu’elle est aussi capable de figurer l’invisible. Un ensemble d’œuvres d’artistes québécois, notamment Serge Clément, Sorel Cohen, Denis Farley, Marie-Jeanne Musiol, Richard-Max Tremblay et Éliane Excoffier, permet d’exposer la preuve que la photographie continue à faire voir des fantômes.
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