Façade Est, Est-Nord-Est, 2019. Crédit photo: Adrien Williams.
Concours d’architecture
En adéquation avec ses valeurs d’engagement, d’audace et de valorisation de la recherche, ENE a lancé un concours d’architecture pour son nouveau bâtiment, choisissant délibérément de prioriser les valeurs conceptuelles du projet au-delà de l’expérience des firmes. L’initiative du centre a suscité une émulation parmi les professionnels et professionnelles de l’architecture, enrichissant le projet d’immobilisation. Des 22 candidatures reçues, 4 firmes finalistes ont été invitées à soumettre un projet préliminaire au jury : Bourgeois/Lechasseur, L. McComber, _naturehumaine et Pelletier de Fontenay.
Firme d’architecture
Fondée par Olivier Bourgeois et Régis Lechasseur, la firme Bourgeois/Lechasseur est connue pour ses projets contemporains, réalistes et sensibles qui s’inspirent d’éléments caractéristiques du paysage. Sélectionnée à l’unanimité par le jury pour sa compréhension de la mission du centre, la firme permet à ENE d’exprimer pleinement sa vision en déployant une proposition conceptuelle d’une élégante sobriété, en dialogue avec le paysage et orientée vers l’accueil et les échanges conviviaux.
Mandat
Bourgeois/Lechasseur devait imaginer un bâtiment fonctionnel à l’année qui puisse assurer la pleine autonomie d’ENE pour offrir des services essentiels aux artistes, autrices et auteurs en résidence de recherche. Le centre souhaitait une nouvelle présence architecturale, à vocation internationale, qui contribuerait à la vitalité culturelle de la communauté. La richesse de l’expérience spatiale et la polyvalence des lieux devaient ainsi mener à une appropriation forte par les résidentes et résidents, le personnel et la population locale.
Ce projet a été rendu possible grâce aux nombreux donateurs et donatrices ainsi qu’à l’aide financière du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de Patrimoine canadien.
Intégration des arts à l’architecture
L’œuvre d’art public Je fais en faisant, créée par François Mathieu dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture, consiste en une sculpture en aluminium chaudronnée réalisée à partir d’une matrice de bois. Émergeant du mur de la cour intérieure tel un haut-relief, elle se déploie à l’horizontale de part et d’autre d’un élément central s’apparentant à un damier. Mélange de formes organiques et géométriques, l’œuvre réfère tant à la topographie, à la cartographie, aux paysages, à un noyau villageois, aux terres agricoles qu’aux vagues du fleuve. Pour Mathieu, la matière est porteuse d’une réflexion qui se révèle dans l’action et l’expérimentation, tant dans le travail du bois que celui de l’aluminium.
Impact pour l’avenir
Le centre est fier d’offrir un espace de création durable, adapté à la recherche, au dialogue et au partage des savoir-faire locaux. ENE s’est construit au fil des ans dans l’enthousiasme de ses membres, de ses collaboratrices et de ses collaborateurs, et grâce au travail acharné d’un personnel engagé qui met de l’avant le processus de création en art actuel. L’année 2019 s’inscrit dans l’histoire du centre comme un tournant dans la pérennisation de la mission et des objectifs qu’il poursuit depuis plus de 30 ans. De fait, le centre possède maintenant des lieux à la hauteur de ses ambitions, pouvant accueillir dans le confort et avec tout le nécessaire pour créer — au regard des différentes pratiques de création — des artistes, autrices et auteurs nationaux et internationaux.
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